Petite légende
Borne : vous montre la borne entière, T : le texte et P : la photo.
[3, 3.1 ...] se réfère au numéro du plan (ci-dessus) et les numéros suivants à différentes photos de ce lieu.

Le sifflet du «Coucou », la locomotive à vapeur de la mine, me ramenait à la réalité. Je traversais les rails, laissant le puits Robert sur ma gauche pour m'engager le long du communal, ce grand pré devenu parc avec kiosque et fanfare.
J'atteignais le Faubourg Saint Jacques. Ici, c'était ma rue, avec ses accents du Nord : petites maisons alignées sagement comme [Borne 6 (TP)] les corons [9, 9.1, 9.2] du Pas-de-Calais... On jouait dans la rue, on discutait sur les pas de porte et chacun prenait soin de son lopin de terre, situé à l'arrière.
Ma mère m'envoyait toujours chercher mes jeunes sœurs à l'école, plus haut. Je m'arrêtais en route rue du Puits de l'Est et appelais mon camarade qui habitait les casernes [10, 10.1] du quartier de la verrerie. Ces premières habitations collectives, construites dans les années 1865-1870, pouvaient accueillir 8 familles de 6 personnes, disposant chacune de 40 m2 répartis en 3 pièces.
Nous allions ensemble chercher les petites qui nous attendaient devant [Borne 7 (TP)] l'école [11, 11.1]. Nous l'avions quittée l'année précédente pour travailler et gagner nos premiers sous, lui garçon boucher, moi à donner la main de-ci, de-là... Demain, j'entrais à la Compagnie, une autre vie commençait... ».



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