Petite légende
Borne : vous montre la borne entière, T : le texte et P : la photo.
[3, 3.1 ...] se réfère au numéro du plan (ci-dessus) et les numéros suivants à différentes photos de ce lieu.

[Borne 1 (TP)]  «Mon oncle m'avait envoyé faire une course à la coopérative [1]  créée par les mineurs et la Compagnie pour obtenir des prix de gros sur les denrées et fournitures indispensables au quotidien des familles. L'allée de la Mine m'impressionnait toujours avec ses beaux arbres et  la maison du directeur [2, 2.1] qui vous attendait au bout... enfin, s'y vous y étiez invité !
[Borne 2 (TP)]  Les ateliers [3, 3.1, 3.2] étaient immenses : on y réparait les outils dans l'aile droite, tandis que l'aile gauche accueillait la menuiserie, indispensable pour l'étayage des galeries. Ils faisaient face aux maisons des ingénieurs qui s'alignaient là, logements privilégiés pour les têtes pensantes de la mine. Le puits Central était depuis longtemps fermé. Il faisait face autrefois à ce bâtiment, aujourd'hui bureaux [4, 4.1, 4.2] de l'administration hier machinerie d'extraction... Les bureaux ne m'étaient pas inconnus : j'y accompagnais depuis longtemps ma mère, les jours de paie.
[Borne 3 (TP)] La laverie à charbon [5, 5.1, 5.2] avait été automatisée, remplaçant peu à peu les modistes qui travaillaient au tri et au lavage du charbon près de chaque puits. Un réseau de rails parcourait ces allées, liant chaque puits de mine à la gare toute proche.
Des terrils s'amoncelaient là, rési­dus d'une entreprise qui transfor­mait en collines les entrailles de la terre, donnant un peu de relief à cette vallée creusoise...
[Borne 4 (TP)] Plus loin, l’ancienne chapelle [6] remplacée ensuite par l'église communale, jouxtait l'usine d'agglomérés où l'on moulait des briquettes pour les entreprises locales et surtout la Compagnie Paris-Orléans. Les chemins de fer étaient nos gros clients... Au bout du chemin, à droite, c'était la briqueterie d'où sortaient les briques à trois couleurs estampillées « Ahun » qui donnaient un peu de gaieté à notre village encrassé.
Face à moi, se dressait le [Borne 5 (TP)] diésel [7, 7.1] bâtiment aux dessins de briques remarquables, où l'on transformait l'énergie hydroélectrique venue du barrage de Chantegrelle. C'était un peu notre fierté : nous étions la deuxième commune électrifiée de Creuse.
Derrière le Diesel, s'élevait le puits Ste-Barbe, du nom de la patronne des mineurs.
J'empruntais le chemin de la briqueterie en longeant les terrils [8, 8.1].
Reprenant la rue du Centre, je retournais chez moi, la tête remplie de ces images d'un monde nouveau qui s'ouvrait à moi. Demain, j'allais commencer. Demain, ce serait ma première descente...



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